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Les vieils hommes et la mer

  • Fanny
  • 20 mai 2016
  • 1 min de lecture

" Situé au bord de la Méditerrannée, le Liban a toujours eu avec la mer des rapports privilégiés. De nos jours, les pêcheurs du Liban se trouvent surtout à Tyr, Saïda, Ouzaï, Dora, Byblos, Amchit, Enfé et Al-Mina.

Les uns ont des embarcations de fortune, d’autres des chalutiers dont les lamparos balisent l’horizon à la tombée du jour.

​Ils pêchent à la traîne, au filet, à la senne (jaroufé), à la nasse ou à l’épervier -ce filet conique, garni de plomb ou de liège, si immense qu’on le croirait capable de dépeupler les fonds sous-marins.

​Ils sont reconnaissables à leur casquette de capitaine, et souvent à leur moustache conquérante.

Tous se plaignent d’être démunis et répètent cette maxime désabusée :”Bahriyét el jaroufé mantoufé!” (“les marins qui tirent la senne sont déplumés !”).

Supersitieux de nature, ils ont leurs rites, leurs coutumes. Certains mystiques prétendent avoir rencontré des sirènes, d’autres plus cartésiens ne jurent que par le sonar qui leur permet de détecter les bans de poissons. Etrangement, ils ont pour sobriquet des noms de poissons : Marmour, Le’oz, Mallikha, Batrizi, Abouchawké, Jerdawné, Jalbouka, Fallini, Jarour, Me’lé, comme pour marquer leur intimité avec la Grande Bleue.

Au lieu de crier “Ho, hisse”, ceux de Tyr répètent “E-lisse !” en hommage à Elissa, princesse de la cité et fondatrice de Carthage ! "

in Dictionnaire amoureux du Liban, Alexandre Najjar.

 
 
 

Commentaires


    Ne perdez pas une miette des aventures de marius&fanny

    Mabrouk ! Vous suivez désormais Marius

    Photos réalisées avec amour par marius&fanny

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