Color Beirut
- Fanny
- 5 avr. 2016
- 1 min de lecture


Un vide juridique entoure la réalisation de graffitis au Liban. Du coup, les graffeurs s'en donnent à coeur joie ! Il n'est pas rare en se baladant de longer des tags, graffitis voire de véritables fresques murales.

Meuh, un graffeur français témoigne : "Je ne me suis jamais senti aussi libre qu'ici pour exprimer mon art. En France le graffeur est toujours clandestin. Ici nous pouvons opérer au grand jour. Parfois des policiers nous apostrophent, mais lorsqu'on leur explique que notre travail n'est ni politique, ni confessionnel, ils finissent par se prendre en selfie avec nous !"

Si le graff est relativement bien perçu par les Beyrouthins, c'est parce qu'il vient rajouter de l'art et de la couleur à tous les murs gris en béton que la guerre a érigés et ne s'attaque pas au patrimoine, notamment aux maisons traditionnelles et aux édifices religieux. Contrairement à la France ou aux Etats-Unis, c'est une scène très pacifique et relativement mâture.

Une quarantaine de graffeurs oeuvre actuellement à Beyrouth. Les bombes de peinture coûtant très cher ici, ce sont de véritables passionnés. Si la plupart peignent gratuitement dans la rue, de plus en plus sont approchés par des compagnies qui désirent s'offrir leurs services.


Dès lors que l'on commence à les remarquer, pister les graffitis devient une vraie chasse au trésor, semblable à celle des vieilles maisons traditionnelles. C'est cela qui me rend Beyrouth si attachante : au premier abord ce n'est pas une ville facile à aimer, mais elle réserve tant de belles surprises à qui se donne la peine de l'explorer...

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